Description

Durée de vie active : 15-16 jours
Classe de médicaments : Stéroïde anabolisant/androgène (injectable)
Dose efficace : Hommes 250-800 mg/semaine
Acné : Oui
Rétention d'eau : Oui, élevée
Hypertension artérielle : Oui
Toxique pour le foie : Faible, sauf en cas de méga-dosage
Aromatisation : Oui, élevée
Conversion de la DHT : Oui, élevée
Diminution de la fonction de l'HPTA : Oui, sévère
Cycle : Prise de masse

Les athlètes américains entretiennent depuis longtemps une relation privilégiée avec le cypionate de testostérone. Alors que l'Enanthate de testostérone est fabriqué dans le monde entier, le Cypionate semble être presque exclusivement un produit américain. Il n'est donc pas surprenant que les athlètes américains apprécient particulièrement cette testostérone. Mais beaucoup affirment qu'il ne s'agit pas d'une simple question de fierté, jurant souvent que le cypionate est un produit supérieur, offrant un peu plus de "kick" que l'énanthate de testostérone. En même temps, on dit qu'il produit un niveau légèrement plus élevé de rétention d'eau, mais pas assez pour que cela soit facilement discernable. Bien entendu, lorsque nous examinons la situation objectivement, nous constatons que ces deux stéroïdes sont réellement interchangeables et que le cypionate n'est pas du tout supérieur. Les deux sont des injectables à base d'huile à action prolongée, qui maintiennent les niveaux de testostérone suffisamment élevés pendant environ deux semaines. L'énanthate peut être légèrement supérieur en termes de libération de testostérone, car cet ester est plus léger d'un atome de carbone que le cypionate (rappelez-vous que l'ester est calculé dans le poids total en milligrammes du stéroïde). La différence est cependant tellement insignifiante que personne ne peut prétendre à juste titre qu'elle est perceptible (nous parlons peut-être de quelques milligrammes par prise). Quoi qu'il en soit, le cypionate est devenu l'ester de testostérone le plus populaire sur le marché noir américain pendant très longtemps.

Comme pour tous les injectables de testostérone, on peut s'attendre à un gain considérable de masse musculaire et de force au cours d'un cycle. Comme la testostérone se transforme facilement en œstrogène, la masse gagnée grâce à ce médicament s'accompagnera probablement d'une rétention d'eau assez importante. La perte de définition qui en résulte fait évidemment du cypionate un très mauvais choix pour les phases de régime ou d'amaigrissement. L'excès d'œstrogènes provoqué par ce médicament peut également entraîner le développement rapide d'une gynécomastie. Si l'on remarque une douleur, un gonflement ou une grosseur inconfortable sous le mamelon, il faut immédiatement ajouter un médicament auxiliaire comme le Nolvadex. Cela minimisera considérablement l'effet de l'œstrogène, ce qui rendra l'utilisation du stéroïde beaucoup plus tolérable. Les personnes qui ont une sensibilité connue aux œstrogènes peuvent trouver plus avantageux d'utiliser des médicaments auxiliaires comme le Nolvadex dès le début du cycle, afin de prévenir les effets secondaires liés aux œstrogènes avant qu'ils ne deviennent apparents.

La testostérone étant le principal androgène masculin, il faut s'attendre à des effets secondaires androgéniques prononcés avec ce médicament. Une grande partie de l'intensité est liée à la vitesse à laquelle le corps convertit la testostérone en dihydrotestostérone (DHT). Bien qu'il soit actif dans l'organisme pendant une période beaucoup plus longue, le cypionate est injecté toutes les semaines ou toutes les deux semaines afin de maintenir des niveaux sanguins stables. À un dosage de 250 mg à 800 mg par semaine, nous devrions certainement obtenir des résultats spectaculaires. Il est intéressant de noter que, bien qu'un grand nombre d'autres composés stéroïdiens aient été mis à disposition depuis les injectables de testostérone, ces derniers sont toujours considérés comme les agents de gonflement dominants parmi les bodybuilders. Il n'y a guère de doute sur le fait qu'il s'agit de l'une des drogues de masse les plus puissantes. Lorsque l'on prend des doses supérieures à 800-1000 mg par semaine, il ne fait aucun doute que la rétention d'eau deviendra le principal gain, l'emportant de loin sur la nouvelle accumulation de masse. La pratique du "mégadosage" est donc inefficace.

Il est également important de se rappeler que l'utilisation d'une testostérone injectable supprime rapidement la production endogène de testostérone. Il est donc obligatoire de suivre une thérapie post-cycle appropriée, composée de HCG et de Clomid ou Nolvadex à la fin d'un cycle. Cela devrait permettre à l'utilisateur d'éviter un "crash" important dû à un déséquilibre hormonal, qui peut faire disparaître une grande partie de la nouvelle masse musculaire et de la force. C'est sans doute la raison pour laquelle de nombreux athlètes se disent très déçus par le résultat final de l'utilisation de stéroïdes, car il n'y a souvent qu'un léger gain permanent si les anabolisants sont interrompus de manière incorrecte. Bien entendu, nous ne pouvons pas nous attendre à conserver chaque kilo de nouveau poids corporel après un cycle. Cela est particulièrement vrai lorsque nous arrêtons un androgène fort (aromatisant) comme la testostérone, car il faut s'attendre à une chute considérable du poids (et de la force) au fur et à mesure que l'eau retenue est excrétée. Il ne faut pas s'en préoccuper outre mesure ; l'utilisateur doit plutôt se concentrer sur un traitement médicamenteux auxiliaire afin de préserver la masse solide qui se trouve en dessous. Un autre moyen que les athlètes ont trouvé pour atténuer le "crash" consiste à remplacer la testostérone par un anabolisant plus doux comme le Deca-Durabolin. Ce stéroïde est administré seul, à un dosage typique (200-400 mg par semaine), pendant le mois ou les deux mois suivants. Dans cette procédure de "descente", l'utilisateur tente de transformer la masse aqueuse d'une forte testostérone en une musculature plus solide, comme c'est le cas avec les préparations à base de nandrolone. Dans de nombreux cas, cette pratique s'avère très efficace. Bien entendu, nous devons nous rappeler de continuer à administrer des médicaments auxiliaires à la fin du traitement, car la production endogène de testostérone ne rebondira pas pendant le traitement au Deca.